Je comprends l'intention de M. Brindeau dans la situation actuelle. Il est difficile de faire campagne et il est donc légitime de se poser la question de l'ouverture de la publicité sur les réseaux sociaux ou les sites internet.
J'y suis cependant totalement défavorable, à court comme à long termes. On ne peut critiquer en permanence l'utilisation qui est faite de ces réseaux et y favoriser, en même temps, la communication des candidats. Nous ne savons pas quels algorithmes sont utilisés, d'autant que les entreprises qui les gèrent sont surtout américaines. En outre, ces réseaux ont tendance à enfermer les uns et les autres dans leurs convictions, et non à favoriser l'ouverture et le débat. Enfin, nous allons au-devant de difficultés, notamment si l'information est fausse…
Nos règles actuelles sont excellentes et ne concernent pas seulement la publicité sur internet, l'interdiction étant plus large et couvrant aussi la presse. Nous risquons de créer beaucoup plus de problèmes que de solutions en les modifiant. Il est préférable que les candidats fassent campagne au contact des citoyens.