Je l'ai rédigé en concertation avec le bataillon de marins-pompiers de Marseille : il est donc directement inspiré du terrain. Son but est de permettre la création de protocoles entre le SDIS, le SAMU, le service d'assistance aux soins ainsi que les plateformes de télémédecine.
Très souvent, les SAMU-Centre 15 font appel aux pompiers pour de l'assistance à personne à domicile. Or la plupart des cas devraient être traitées par les transporteurs sanitaires privés et surtout par les médecins libéraux de la permanence de soins. En 2019, les marins-pompiers ont effectué 50 625 interventions : seulement 4 258 étaient des détresses vitales. Les SAMU emploient donc les SIS pour effectuer des levées de doute.
Lorsqu'ils sont appelés, les marins-pompiers n'ont généralement pas d'autre choix que de transporter la personne aux urgences et de patienter avec elle jusqu'à sa prise en charge, même si son état ne nécessite pas un passage à l'hôpital. Or on connaît l'engorgement des urgences. L'idée, pour ces cas légers, est de préférer la télémédecine. Pour faire simple, une fois le rapport sur l'état du patient transmis au SAMU, les pompiers se mettraient en relation numérique avec un médecin pour évaluer la nécessité de telle ou telle action d'assistance. Ce dispositif permettrait d'éviter un déplacement éprouvant au patient, de désengorger les urgences et de mobiliser moins d'effectifs.