Ces trois amendements soulèvent la nécessité de donner aux soignantes et aux soignants les moyens de faire face à cette crise et aux complications sanitaires, en menant un travail sur la sanctuarisation de la santé dans les territoires d'outre-mer pendant l'application de l'état d'urgence sanitaire. Un rapport détaillerait les moyens spécifiques à allouer aux territoires d'outre-mer dans le secteur de la santé ; un autre porterait sur la mise en œuvre d'un plan d'urgence pour les hôpitaux publics dans ces territoires ; un troisième traiterait de la précarité en s'appuyant notamment sur les éléments que nous avions présentés dans notre rapport de commission d'enquête.
J'insiste sur la question sanitaire, objet de ce texte. Les nombreuses manifestations contre le passe sanitaire qui ont eu lieu aux Antilles ont mobilisé beaucoup de soignantes et de soignants, qui interpellent le Gouvernement sur leurs conditions de travail et leur statut depuis des années sans recevoir de réponse adéquate. S'il y a une urgence sanitaire, c'est celle de répondre à leur situation, d'où notre proposition de rapport – le cadre parlementaire ne nous permet pas de faire des propositions plus précises. Nous en rediscuterons certainement lors des débats budgétaires. Quitte à débattre de ce texte dit technique, autant apporter des réponses précises à ces questions.
Un des facteurs de défiance de la population, dans ces territoires et ailleurs, tient au manque de réponses très concrètes apportées à celles-ci.