M. Rupin et M. Lachaud ont bien parlé. Il y a autant d'identités de genre et de sensibilités qu'il y a de formes et de couleurs d'yeux sur cette planète ; chaque individu a ses spécificités et c'est ce qui fait la force de l'humanité. Le droit doit permettre à chacun et à chacune de vivre sereinement dans l'espace public et de faire société. C'est ce à quoi nous nous employons dans ce texte, en définissant des règles. Mme Avia l'a très bien rappelé : le Conseil constitutionnel a circonscrit et encadré le débat.
Je ne me permettrai pas de dire que vous avez un problème, Monsieur Breton : j'ai trop de respect pour vous et pour le reste de votre travail. Mais il est vrai que, sur cette question, je suis toujours gêné de vous entendre remettre sans cesse en cause ces notions. Admettez, cher collègue, que les orientations sexuelles et les perceptions par chacun de son genre et de la vie qu'il a envie de mener relèvent de la conscience individuelle et ne doivent pas être régies par des règles dogmatiques. D'où l'importance du texte, qui reconnaît différents dysfonctionnements de notre société s'agissant de l'identité de genre.