La présence du Gouvernement en commission permanente n'est pas obligatoire et il peut même être opportun que certains débats se déroulent hors de sa présence. Néanmoins, à l'heure où le Gouvernement invoque une relation de confiance s'agissant de la prorogation de l'état d'urgence sanitaire et d'autres mesures jusqu'à la fin du mois de juillet prochain, il aurait peut-être été bon de répondre à toutes nos interrogations. Le fait que des éléments de réponse plus explicites n'aient pas été donnés à nos collègues ultramarins m'interpelle aussi. J'ai échangé avec Serge Letchimy et Victorin Lurel hier au sujet de la situation des outre-mer. Elle est encore dramatique, et aurait mérité que le ministre s'y attarde davantage.
Il est largement temps de sortir des mesures d'urgence et d'exception pour revenir dans le droit commun. Il est désormais question d'une potentielle cinquième vague et de doses de rappel, et des efforts de recherche et développement sont en cours pour combiner le vaccin contre la grippe et celui contre la covid-19 : on voit bien que la lutte contre la pandémie s'inscrira dans un temps extrêmement long. Le moment est largement venu de retrouver nos libertés fondamentales et de renouer avec l'état de droit. C'est un enjeu pour notre démocratie et pour la République. Ce qui est en train de se passer est hallucinant d'un point de vue juridique.