C'est bien parce que ce régime n'est pas dans le droit commun que nous sommes obligés de le prolonger, mais nous savons ce qui se passe – j'ai cité la loi SILT. On fait des prolongations, encore et encore, et à la fin on fait entrer le dispositif dans le droit commun. Stanislas Guerini, lors du premier débat que nous avons eu, avait d'ailleurs dit qu'il faudrait peut-être penser à l'inscrire dans le droit commun. Pour ce qui est des états d'urgence, on connaît par cœur la chanson. On crée des dispositifs d'exception et puis ils deviennent la norme, ce qui, pour nous, est extrêmement problématique.
Madame la présidente, vous avez dit que l'intérêt du Gouvernement pour l'outre-mer ne se dément pas, et cité les déplacements et les discussions organisés en Guadeloupe et en Martinique. Mais, en commission, deux de nos collègues ont posé des questions. Le ministre a répondu aux orateurs un par un, sans daigner leur apporter un seul élément de réponse. Cela est très méprisant. Il est inadmissible que des députés qui travaillent, qui préparent des interventions, ne reçoivent pas de réponse du ministre, et il l'est d'autant plus que ces députés sont nos deux collègues ultramarins. Je le dis avec colère, car c'est mon sentiment.
Naturellement, nous voterons les amendements de suppression.