En juillet 2021, la Fédération hospitalière de France estimait que le contrôle du passe sanitaire à l'hôpital allait coûter 60 millions d'euros par mois. Avec une telle dépense pendant un an, soit 720 millions, nous pourrions financer 144 appareils d'imagerie par résonance magnétique (IRM), 500 à 1 000 projets de recherche médicale, 10 000 postes d'infirmières, 100 000 mètres carrés d'hôpital public ou encore 360 000 séjours d'hospitalisation publique. Au lieu de cela, l'impasse sanitaire continue.
La feinte du Gouvernement consiste à faire croire que le passe sanitaire est un outil de liberté permettant d'éviter les fermetures et le confinement. L'extension de la possibilité d'y recourir n'est pas la seule disposition problématique de l'article 2, puisque celui-ci tend en outre à proroger l'état d'urgence sanitaire en Guyane jusqu'au 31 décembre 2021. Le Gouvernement pourra donc toujours instaurer confinement et couvre-feu en Guyane, alors même que la couverture vaccinale y est faible par rapport à ce qu'elle est en France hexagonale et que l'hôpital y est sinistré.
Nous sommes opposés à l'ensemble de ces dispositions et proposons donc de supprimer l'article 2.