Madame la ministre, au nom du groupe La République en marche, je salue votre action et vous remercie de votre engagement constant et permanent dans la défense des femmes et des hommes qui constituent notre fonction publique, ces femmes et ces hommes qui consacrent leur vie aux autres, au fonctionnement de nos services publics, au bon fonctionnement de nos territoires et de notre État.
Si nous ne nions pas que se profile un problème de maîtrise de la dépense publique, voire de dette, auquel il faudra apporter des réponses, celles-ci ne peuvent se traduire par des caricatures sur le dos des agents de la fonction publique, comme ces derniers jours. Ces caricatures nourrissent une surenchère permanente autour de l'idée qu'il y aurait des emplois « inutiles » dans la fonction publique. Ce n'est pas le cas : l'intégralité des 5,6 millions d'agents des trois versants de la fonction publique consacrent effectivement leur travail à l'intérêt général. Cela dit, peut-être des réflexions seront-elles à mener sur le renforcement de la décentralisation, au regard notamment des régions, dont les présidents consacrent visiblement leur temps à autre chose qu'à conduire leur collectivité !
J'en viens maintenant aux différentes questions que nous étudions aujourd'hui pour la cinquième et dernière fois avec le rapport d'Émilie Chalas, qui nous donne l'occasion de tirer un bilan, aussi bien sur les questions budgétaires que sur l'application de la loi du 6 août 2019 relative à la transformation de la fonction publique.
Je poserai trois questions essentielles : sur l'égalité professionnelle, sur les enjeux de mobilité et sur la haute fonction publique.
L'État doit se montrer exemplaire dans la lutte contre les inégalités d'accès à l'emploi, de rémunération, d'équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Il se doit d'améliorer la fluidité de parcours, la gestion des ressources humaines et l'environnement de travail des agents de la fonction publique.
La loi de transformation de la fonction publique de 2019 a transposé plusieurs mesures de l'accord du 30 novembre 2018 relatif à l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publique, et en a renforcé d'autres. Vous avez réuni vos collègues ministres sur la mise en œuvre des plans d'action pour l'égalité professionnelle dans la fonction publique prévus par cette loi. Quel bilan en dressez-vous ?
La loi de transformation de la fonction publique avait également pour vocation une meilleure mobilité des fonctionnaires et d'apporter une nouvelle respiration dans leur carrière. Quel bilan en faites-vous ?
Enfin, la réforme de la haute fonction publique est un chantier considérable et bien engagé depuis quelques années. À la suite du rapport de M. Frédéric Thiriez et des annonces du Président de la République, qui ont pour ambition de modifier en profondeur les parcours des hauts fonctionnaires, pouvez-vous détailler les prochaines étapes de cette réforme, à laquelle nous sommes particulièrement attachés ?