À cette heure-ci, la dialectique de notre collègue de droite m'échappe un peu… La loi NOTRe a servi d'accélérateur au déménagement du territoire, à la métropolisation des régions, à l'éloignement des villes moyennes et du milieu rural. Les grandes métropoles aspirent l'ensemble des services de l'État, qui connaissent si mal le terrain qu'ils doivent regarder Google maps pour instruire des dossiers de fermeture de classe ou de permis de construire.
L'avis des gens compte ! Dans ma circonscription, des maires ont été balayés aux municipales parce que les habitants n'avaient pas été consultés sur la création de communes nouvelles. C'est à la fois rassurant et inquiétant, car ces pratiques où les élus décident entre eux, parce qu'ils sont supposément les seuls à comprendre les enjeux, peuvent ouvrir un boulevard aux ennemis de la République. Partout où les choses se font sans les gens, la République recule.
C'est pourquoi je suis très attaché à ce que la loi, et les principes démocratiques, encadrent les mécanismes de fusion.