Intervention de Lamia El Aaraje

Réunion du mercredi 15 décembre 2021 à 14h35
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLamia El Aaraje :

J'espère que vous n'aviez pas l'intention de caricaturer nos propositions car, lors du dernier débat, aucun d'entre nous n'a remis en cause la gravité de la situation. Simplement, nous n'approuvions pas la méthode que vous proposiez. Au vu du taux de couverture vaccinale, l'obligation vaccinale est de fait établie, mais l'inscrire dans la loi donnerait des moyens supplémentaires.

À aucun moment nous n'avons proposé de sanctionner financièrement les personnes qui ne se feraient pas vacciner. La question aurait pu se poser différemment si l'on avait opté pour un passe vaccinal, ce que vous avez refusé. Or un grand nombre de pays européens commencent à imposer la vaccination. Le maire de New York, pour sa part, a annoncé qu'elle deviendrait obligatoire pour les salariés du privé à partir de janvier 2022 afin d'endiguer la propagation de l'épidémie.

En dépit de notre couverture vaccinale, la cinquième vague arrive. Sans doute devrons-nous nous habituer à cette réitération, à moins qu'un variant ne vienne atténuer la dangerosité du virus. Dès lors, l'enjeu est de savoir gérer le reste en parallèle, de donner des perspectives à long terme. En effet, l'absence de visibilité devient très difficile à vivre. Ainsi, certains responsables de collectivités territoriales, à l'annonce de la situation en cette fin d'année, sont obligés d'annuler en cascade des cérémonies de vœux. Cela fait presque deux ans que nous vivons avec l'épidémie : nous ne sommes plus dans l'urgence. Nous sommes en droit d'attendre une certaine visibilité – dans toute la mesure du possible, évidemment, et en tenant compte des variants.

En ce qui concerne la vaccination des mineurs, des avis scientifiques ont été rendus. Pourquoi renvoyez-vous la responsabilité vers les parents ? Pourquoi ne pas édicter une règle claire ? Soit on est pour la vaccination des 5-11 ans, soit on est contre, mais le fait de renvoyer la responsabilité vers les parents est perçu comme une façon de les culpabiliser.

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