Cet amendement manifeste de nouveau notre opposition au passe vaccinal, et en l'occurrence à son application en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française.
Nous sommes le 29 décembre, il est minuit et nous discutons de dispositions cruciales pour l'élection la plus importante du pays, celle qui décide de la politique qui va être menée lors des cinq prochaines années. M. Jumel avait raison de ne pas décolérer tout à l'heure : nous sommes en train de porter atteinte à des libertés fondamentales, avec des mesures qui ne sont pas sanitaires et qui remettent en question les fondements mêmes de notre démocratie.
Nous parlions précédemment de la Martinique, où la situation sanitaire est effectivement très grave. L'hôpital, sous-doté, est engorgé par les cas de covid, avec un taux d'occupation atteignant 180 % des lits disponibles. Je ne parle même pas du fait que 30 % des soignants pourraient être suspendus à partir du 1er janvier, ce qui dégraderait encore davantage l'accès aux soins des Martiniquais. Or, entre confinements et couvre-feux, la Martinique vit sous des régimes d'exception depuis pratiquement un an, lesquels n'ont en rien amélioré la situation sanitaire.
Nous avons raison de souligner que ce qui est en jeu, c'est la manière dont va se dérouler la campagne électorale pour l'élection présidentielle. Comment les gens vont-ils pouvoir se faire un avis sur les programmes politiques s'ils ne peuvent pas participer à des meetings politiques parce qu'ils ne sont pas vaccinés ? Lors des dernières élections régionales, 85 % des jeunes se sont abstenus. Si nous ne voulons pas que cela se reproduise, n'adoptons pas ces mesures qui sont tout sauf sanitaires.