L'amendement CL24 fait partie de l'ensemble des propositions que nous formulons pour lutter contre l'épidémie depuis un an et demi. C'est un des rares qui a échappé à l'irrecevabilité. Il porte sur les transports en commun, dont les études ont montré qu'ils constituent un lieu de contamination, voire de surcontamination. Or les mesures prises pour assurer la protection des usagers sont largement insuffisantes. Elles ne permettent pas de faire baisser les contaminations tout en maintenant la possibilité de se déplacer.
Nous proposons que la société mette en place une organisation en forme de roulement dans les transports. Cela éviterait l'engorgement aux heures de pointe, qui rend impossible le respect des gestes barrières. C'est notamment souhaitable pour les grandes agglomérations, dont la région parisienne, où la situation est particulièrement critique.
Nous serons attentifs aux arguments qui seront avancés à ce sujet, y compris pour améliorer notre idée.
L'amendement CL25 propose d'appliquer ce même principe de roulement aux écoles, collèges, lycées et universités, dont on sait – malgré les dénis répétés du ministre Blanquer – qu'ils sont aussi un lieu de brassage et de circulation du virus. Il faut permettre aux élèves et personnels d'accéder à ces lieux dans les meilleures conditions de sécurité possibles. Outre les mesures techniques que nous défendons pour cela, comme l'installation de capteurs de CO2 et de purificateurs d'air ou la distribution de masques FFP2, plus performants, ce roulement ferait baisser la densité dans les établissements d'enseignement. Une expérience de ce type a eu lieu à Mayotte en quelque sorte par défaut, du fait du manque de moyens.
Cette proposition s'ajoute à celles que nous faisons de recruter davantage de personnels et de mieux les protéger. Cela permettrait d'accompagner les professionnels durant cette période extrêmement difficile. Nous espérons des réponses concrètes.