Comme Ugo Bernalicis, je suis très étonnée qu'une commission se réunisse lors d'une niche parlementaire. D'autant qu'il n'est pas évident pour un petit groupe de se partager entre une salle de commission et l'hémicycle, ce que mes collègues et moi allons néanmoins faire, même si, à l'impossible, nul n'est tenu.
Je suis plus étonnée encore par l'échec de la CMP. Vous avez tous pu entendre ce matin dans l'hémicycle le plaidoyer du garde des sceaux lors de l'examen de notre texte visant à instaurer un droit de révocation des élus. Il s'est dit opposé à ce texte parce que les élus ont un mandat, chaque élu et chaque chambre ayant son importance. Or, à vous entendre, seule l'Assemblée, où vous êtes majoritaires, a raison ; le Sénat ne peut pas proposer autre chose. « Marchands de tapis », avez-vous dit ? Non, c'est la démocratie. Le rôle des parlementaires consiste à discuter, argumenter, amender les textes pour les faire évoluer, comme nous essayons de le faire, avec bien des difficultés, depuis quatre ans et demi. Quand on a entendu un tel plaidoyer le matin, il est inconcevable que l'on soit confronté à une telle situation le soir.