Nous arrivons au bout de la mauvaise blague qu'est ce texte, qui n'a pas pour objet de lutter contre la pandémie, mais de faire un coup politicien, en pleine campagne électorale.
Les mesures envisagées ne sont ni nécessaires, ni proportionnées compte tenu du développement de l'épidémie et du variant omicron, puisque détenir un passe ne permet pas de se prémunir de la contamination – le ministre Véran, comme les nombreux députés positifs au covid suite aux réunions dans l'hémicycle de la semaine dernière, en savent quelque chose : la situation est pour le moins cocasse.
L'objectif initial du passe était de nous prémunir contre le variant delta, de limiter le nombre d'hospitalisations et d'atteindre un taux de 80 % d'immunité collective – il avait été d'abord fixé à 70 %. Or la population est désormais immunisée à 90 %, un peu plus même, et cela ne règle rien : delta, responsable de la majorité des hospitalisations, continue de faire des ravages, chez les non vaccinés comme chez les vaccinés.
Vos mauvaises recettes n'ont pas marché, et elles ont produit des situations de tension et d'exclusion dans le pays – je pourrais revenir longuement sur ce qui se passe dans les outre-mer, les inepties, l'incurie de votre politique, depuis d'ailleurs bien avant le covid. Mais « the show must go on » ! Et vous voilà de retour, avec vos coups d'éclat : vous vous scandalisez d'un tweet, mais en même temps vous criez à l'urgence parce que les services de réanimation sont pleins… Et pendant ce temps, le Président de la République explique dans une interview qu'il n'y a pas de déprogrammations, et qu'il n'y a jamais, au grand jamais, eu de tri ! C'est un mauvais rêve, pincez-moi !
Le meilleur moyen de se réveiller est de supprimer l'article 1er, ni fait ni à faire, qui ne fait que verser de l'huile sur le feu. Vous gérez tout cela de manière caricaturale.