Nous recevons aujourd'hui, à la demande de députés de presque tous les bancs, M. Jean-Pierre Clamadieu, président du conseil d'administration d'Engie. Après avoir auditionné mercredi dernier, dans un premier temps MM. Philippe Varin et Bertrand Camus, respectivement président et directeur général de Suez, puis M. Antoine Frérot, président-directeur général de Veolia, et M. Thierry Déau, président de Meridiam, il nous semblait important d'interroger dans les mêmes conditions le groupe Engie, qui a annoncé vouloir céder ses parts dans Suez.
Monsieur Clamadieu, Engie détient aujourd'hui un peu plus de 30 % des parts de Suez. Il a été annoncé que Veolia entendait racheter, dans un premier temps, votre participation à ce capital à hauteur d'un peu de moins de 30 %, puis lancer, dans un second temps, une offre publique d'achat (OPA) afin de prendre le contrôle de Suez. Nous souhaiterions connaître les raisons qui vous font vendre vos parts dans cette société, en relation avec la stratégie globale de votre groupe, et votre point de vue sur les récents développements d'un dossier qui, reconnaissons-le, est assez compliqué. Le Parlement n'avait pas vraiment de raison de s'en mêler, mais les parties en présence ont‑elles‑mêmes saisi les parlementaires, et certains de nos collègues ont des positions très tranchées, dans un sens ou dans l'autre. Le Parlement n'a évidemment pas à prendre position en tant qu'institution, et nos commissions non plus – le président Roland Lescure et moi-même sommes d'accord sur ce point. Un groupe de travail poursuivra la démarche que nous avons engagée en procédant à quelques auditions complémentaires, notamment celle des représentants de l'Agence des participations de l'État.
Comme j'ai promis au président Clamadieu que cette audition ne durerait pas plus d'une heure, seuls les représentants des groupes pourront s'exprimer ; vous m'en voyez désolé, mais c'était la condition pour qu'elle ait lieu dans des délais compatibles avec l'actualité.