Avez-vous le sentiment que le recours au chômage partiel a atteint son pic, ou pensez-vous qu'il continuera à croître dans les prochains jours, avec les conséquences financières que cela entraînerait ?
Les délais de versement du chômage partiel seront-ils respectés ou accélérés ? J'ai pu constater sur le terrain que des entreprises ayant sollicité le chômage partiel en mars n'avaient toujours rien reçu.
Vous n'avez pas confirmé la date du 15 juin pour la reprise de l'activité dans la filière de la restauration, de l'hôtellerie et du tourisme. Êtes-vous favorable à l'idée de plus en plus répandue selon laquelle le déconfinement pourrait être territorial ? L'impact de la maladie n'est pas le même partout, et il me semblerait pertinent de faire en sorte que ces activités – qui sont celles subissant le plus les conséquences de la crise, avec une baisse de l'activité de 90 % – puissent reprendre en fonction des zones géographiques touchées. Par ailleurs, une clarification est nécessaire à propos du respect des règles sanitaires : comment donner de l'espoir à un restaurant qui, pour respecter les normes prévues, devra passer de vingt à dix couverts, et ne retrouvera donc jamais l'équilibre ?
Enfin, où en sommes-nous s'agissant de la responsabilité des employeurs ? Les partenaires sociaux vous le disent fréquemment, les chefs d'entreprise s'inquiètent et veulent être protégés des recours qui pourraient intervenir, d'autant que les jurisprudences ne sont pas stables et que la directive européenne de 1989 relative à la sécurité et à la santé au travail, qui aurait pu servir de référence au Gouvernement, n'a pas été utilisée. Je voudrais à cet égard connaître votre avis sur la reconnaissance du Covid-19 comme maladie professionnelle.