Intervention de Pierre Dharréville

Réunion du mercredi 22 avril 2020 à 17h30
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

On a autant de mal à comprendre la stratégie de déconfinement que la stratégie de confinement. Vous donnez le sentiment d'un entre-deux, en encourageant, comme je crois le comprendre, certaines activités à redémarrer sans attendre le 11 mai.

Alors que la plus grande attention doit être portée aux conditions de travail, nous apprenons que les inspecteurs du travail se seraient vus priés de mettre la pédale douce. À ce sujet, je vous demande des comptes, et je veux moi aussi protester contre la mise à pied de l'inspecteur Anthony Smith.

En outre, là où il y a de l'activité, les organisations syndicales doivent être autorisées à intervenir, et les tribunaux des prud'hommes doivent pouvoir juger les affaires urgentes.

Les personnes atteintes du Covid-19 qui ont travaillé pendant le confinement – a fortiori les soignants – ont de très nombreuses chances d'avoir contracté le virus à cette occasion, notamment lorsqu'elles travaillaient au contact du public. Nous demandons donc pour elles la reconnaissance du caractère professionnel de leur maladie et sa prise en charge par la branche AT-MP, y compris dans une logique préventive.

Vous avez sans doute des indications prévisionnelles sur l'évolution du chômage dans les mois qui viennent. Des mesures supplémentaires vont s'imposer, ainsi qu'une remise en cause de la réforme, notamment de son premier volet, qui doit faire l'objet d'une nouvelle négociation.

Le chômage partiel va être nécessaire pour accompagner la reprise progressive de l'activité ; sa prise en charge à 100 % doit être portée à deux SMIC. Par ailleurs, son utilisation doit être contrôlée, car il est inacceptable qu'il soit utilisé par des multinationales qui versent par ailleurs de gros dividendes.

Enfin, pour faire face à la crise et aux nécessités d'accélérer la transition écologique, ne pensez-vous pas qu'il faudrait imaginer un dispositif plus performant et plus sécurisant que le chômage partiel, qui prenne, par exemple, la forme d'un contrat de professionnalisation de nouvelle génération ?

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