Allez-vous définitivement abroger la réforme de l'assurance chômage, dont la dette s'élève à 42 milliards et atteindra bientôt 50 milliards dans le cadre du financement du chômage partiel ? Le Gouvernement fait contribuer l'UNEDIC à hauteur d'un tiers, ce que celle-ci sera incapable d'assumer à moins de réduire substantiellement les allocations chômage. Avant la crise, la diminution des allocations fut dénoncée pour son injustice et son inefficacité. Il serait invraisemblable de maintenir ce choix, d'autant que le chômage risque de s'envoler. N'ajoutons pas de la souffrance sociale aux autres crises ! Ne serait-il pas plus rationnel que l'État prenne en charge les surcoûts du chômage partiel ?
Sans matériel de protection, les entreprises ne pourront reprendre l'activité. C'est partout la cacophonie. Chacun y va de son initiative. Or les entreprises ont besoin de masques immédiatement. Quel rôle de coordination jouez-vous en la matière ?
Les entreprises qui redémarrent travaillent souvent à perte, les mesures de sécurité coûtant, par exemple, 40 euros par jour et par salarié dans le BTP. Êtes-vous prête à soutenir la défiscalisation des heures supplémentaires et du travail les jours fériés ? Avez-vous d'autres propositions ?
Pour éviter l'extrême pauvreté, pourquoi ne pas envisager le revenu universel, auquel l'Espagne travaille et que le pape François appelle à généraliser ?