Intervention de Josiane Corneloup

Réunion du mercredi 22 avril 2020 à 17h30
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

Les fiches métiers et les guides pratiques par filière rédigés par le Gouvernement pour les employeurs et les salariés indiquent la marche à suivre pour aménager les postes et détaillent les mesures sanitaires qui doivent être respectées. Certains chefs d'entreprise craignent qu'il s'agisse de monstres bureaucratiques et que ces instructions soient impossibles à mettre en œuvre. Il faut faire preuve de pragmatisme. Ces guides ne doivent pas entraîner un surcroît de contraintes. Pouvez-vous nous donner des précisions à ce propos ?

Ma deuxième interrogation concerne la formation professionnelle. Une ordonnance a été prise le 1er avril pour faire face à l'urgence en la matière, dans le contexte de la crise sanitaire. Certains dispositifs ont été renforcés et adaptés afin de répondre aux besoins de formation des entreprises et des salariés placés en activité partielle ; nous ne pouvons que nous en réjouir. Toutefois, alors que la question de la formation a été renationalisée par l'État avec France compétences et que la période était propice au développement de la pratique, pourquoi n'y a-t-il pas eu de réelle volonté politique de développer la formation professionnelle ? Par exemple, une grande campagne nationale de communication destinée aux salariés en activité partielle aurait pu être organisée pour que ces derniers s'emparent pleinement de l'occasion. Il me semble tout à fait important de profiter de cette période pour former nos salariés, aussi bien pour l'après-confinement que pour préparer un avenir plus lointain.

Pour finir, je voudrais évoquer mon expérience : dans ma circonscription, certains restaurateurs souhaitent rouvrir et, pour ce faire, ont inventé des modes de fonctionnement tout à fait judicieux, à la fois respectueux des mesures barrières et de nature à répondre aux besoins d'entreprises qui ont elles-mêmes repris leurs activités et ont du mal à trouver des solutions de restauration le midi pour leurs salariés. Il en va de même pour les hôtels. Ne pourrait-il pas y avoir une certaine souplesse, notamment par un système de dérogations préfectorales, dans des cas très précis, tenant compte des spécificités du territoire et de la dimension des locaux concernés ?

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