Je continue à me demander pourquoi nous avons autant sous-estimé le risque et tardé à réagir, alors que des institutions comme le CNRS tirent la sonnette d'alarme sur le risque pandémique depuis des années. Depuis le début de cette crise, on a le sentiment que la doctrine s'adapte aux moyens sans le dire. On pourrait comprendre que l'on soit amené à faire avec les moyens dont nous disposons, mais cela pose des problèmes de transparence et d'éducation sanitaire. Il faut élever le niveau !
Par ailleurs, nous avons du mal à comprendre la stratégie de déconfinement. Selon vous, réussir le déconfinement nécessite de réussir le confinement. Or l'activité reprend déjà. On ne comprend pas bien selon quelle logique les choses s'articulent. Les masques grand public seront-ils distribués s'ils doivent être utilisés en cas de promiscuité ?
Concernant les tests, vous avez ébauché une stratégie un peu plus vaste que ce que nous avions compris jusqu'ici. Il faut massifier ces tests tout en étant dans une logique ciblée. Pouvez-vous nous préciser quelles sont les cibles ? Il nous faudra également des réponses sur la question des respirateurs : on ne peut pas en rester là.
Sur la nécessité de redévelopper l'offre de soins, quelles mesures prenez-vous d'ores et déjà pour assurer que les autres pathologies seront bien traitées ?
Il va falloir anticiper un coup de fatigue à l'hôpital, déjà sujet à une crise avant le début de l'épidémie. Qu'envisagez-vous pour la suite, notamment du point de vue des embauches ?
Ma dernière question concerne le traitement du traumatisme social qui risque de survenir dans la société : que prévoyez-vous à ce sujet ?