Monsieur le professeur Salomon, en 2016, vous aviez évoqué le manque de préparation de la France aux catastrophes sanitaires. Malheureusement, cela s'est vérifié avec la pénurie de masques, constatée dans deux rapports, en 2016 et en 2018, et confirmée par le ministre de la santé dans l'hémicycle et par vous-même. Le changement de stratégie quant aux stocks nationaux de l'établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) en 2013 en est certainement la cause. Je considère par ailleurs que la question du sort des masques stockés à cette époque reste opaque. De même, j'aurais voulu savoir ce que sont devenus les 6 000 respirateurs qui étaient également stockés par cet établissement.
Les Français veulent vraiment savoir en quoi consiste la stratégie des masques dits alternatifs ou grand public : quelle est la quantité produite chaque jour ? Quelle est leur qualité ? Le port sera-t-il obligatoire ? Quel doit en être le prix car celui-ci explose ?
Pour terminer, je voudrais évoquer la prime pour les soignants qui a été proposée par le Premier ministre. D'abord, quel sera son montant : 1 500 euros, 1 000 euros ou 500 euros ? À qui sera-t-elle versée : seulement aux soignants, ou bien aussi au personnel administratif ? Quid des soignants des établissements médico-sociaux ? Pourquoi envisager des différences géographiques ? Je vous alerte particulièrement sur ce point, qui sera peut-être important pour tous les personnels.