Monsieur le directeur général, je veux vous remercier pour votre point quotidien : vous savez tenir, en toute transparence, des propos clairs, profondément rassurants.
Dans une étude épidémiologique, l'Institut Pasteur a estimé que le 11 mai prochain, environ 5,7 % de la population aura été infectée. Nous sommes très loin du seuil qui garantirait une immunité collective. Cela nous oblige à laisser perdurer après cette date les mesures barrières et la distanciation physique. Cela sera-t-il suffisant ? Pensons au cas de Singapour. Touchée parmi les premières hors de Chine, cette cité-État a été donnée en exemple pour sa maîtrise de la propagation du virus. Pourtant, elle subit depuis peu une résurgence brutale de l'épidémie : l'explosion des cas à la fin du mois de mars a conduit les autorités à décider d'un confinement total. La deuxième vague est bel et bien un risque et il nous faut très humblement nous y préparer, en tenant compte de la situation des pays où l'épidémie s'est déclarée plus tôt.
Comment envisagez-vous de dimensionner notre offre de soins, qu'il s'agisse du nombre de lits de réanimation, des personnels « Covid », de l'organisation des EHPAD ou de la définition des besoins ?
Pour éviter cette deuxième vague, auriez-vous un conseil à nous donner ?