Nous poursuivons avec un autre député alsacien, cette fois-ci du Bas-Rhin. Le Président de la République a évoqué un déconfinement qui serait mis en œuvre si les conditions étaient remplies ; le ministre de la santé a énoncé les critères, à savoir une circulation du virus très ralentie et un retour aux capacités nominales de réanimation. S'agissant du premier critère, il semble que l'on puisse espérer – même en Alsace – que les conditions soient remplies le 11 mai. Il n'en est pas de même pour le second : à Strasbourg, il y avait avant la crise 80 lits de réanimation ; ce chiffre est monté à 210 grâce à un déploiement exceptionnel, et nous disposons aujourd'hui de 160 lits, dont 130 réservés aux patients atteints par le Covid-19. J'ai du mal à envisager un retour aux capacités nominales de réanimation d'ici au 11 mai. Quand serons-nous fixés ? C'est une question qui préoccupe beaucoup les gens qui doivent se faire soigner en semi-urgence, par exemple pour des soins dentaires.
La professeure chinoise Li Lanjuan, qui a été la première à proposer le confinement de Wuhan, a commencé à publier une étude qui a révélé la capacité du SARS-CoV-2 à muter, ce qui expliquerait les impacts variables de la maladie dans les différentes parties du monde, avec des souches qui seraient plus mortelles que d'autres. Pouvez-vous nous éclairer sur la prise en compte ou non d'une telle hypothèse de pathogénicité variable selon la souche, dans les différents essais cliniques effectués actuellement en France ?