Monsieur le directeur général, nous vous avons entendu le 23 avril dernier, une date qui nous paraît déjà lointaine compte tenu de la succession des événements intervenus depuis lors. Nous étions en plein dans la crise sanitaire, avec un pic épidémique le 7 avril. Cette crise est aujourd'hui en partie surmontée grâce aux efforts considérables des personnels de santé, aux effets du confinement et au civisme de tous les Français. Le bilan est lourd, en France comme dans le monde, et il nous oblige. Permettez-moi d'avoir une pensée pour les dizaines de milliers de familles endeuillées. Ce moment douloureux l'a été d'autant plus qu'elles n'ont pu, bien souvent, en raison des règles sanitaires, accompagner les défunts dans leurs derniers moments. On peut tout de même se satisfaire que, dans notre pays, la circulation du virus commence à diminuer, sauf en Guyane et à Mayotte, et que nous soyons en mesure d'aller vers un déconfinement total.
Cette période critique vous a placés, vous-même et la direction générale de la santé, au premier plan de la réponse sanitaire. Le ministère de la santé a été le premier à agir avant que, le 17 mars, soit activée la cellule interministérielle de crise au moment de l'instauration du confinement. Nous reviendrons sur ce processus au cours de l'audition, qui va nous permettre de faire un premier bilan et de fixer les étapes et les moyens apportés en réponse à la crise.
Nous savons aussi que les défis à relever pour notre système de santé sont considérables. La question de la soutenabilité de l'effort déployé par les établissements de santé va se poser, de même que le cas des personnes atteintes de certaines pathologies dont la prise en charge a pu être affectée au cours de la période.