Dans une note datée du 5 septembre 2016 et qui a fait l'objet de nombreux commentaires dans la presse, vous alertiez l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron sur l'impréparation de notre pays face aux risques majeurs de catastrophe. Si la plus grande partie du document faisait directement référence à la menace terroriste djihadiste sur le territoire européen, elle visait tout risque majeur caractérisé par une faible fréquence de survenue mais d'une exceptionnelle gravité, ce qui englobe donc le cas d'une pandémie comme celle du covid‑19. Vous y formuliez plusieurs préconisations. Alors que vous avez été nommé directeur général de la santé en janvier 2018, quelles décisions avez-vous prises entre votre arrivée et décembre 2019 pour préparer notre système sanitaire à la menace d'un risque majeur ?
Dans un entretien au Monde, Agnès Buzyn, alors ministre des solidarités et de la santé, affirme vous avoir fait part de ses inquiétudes quant à l'évolution de la situation en Chine dès la fin du mois de décembre 2019. Quelle était la nature de cette alerte ? Quelles suites lui avez-vous données ?