Intervention de Jérôme Salomon

Réunion du mardi 16 juin 2020 à 17h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Jérôme Salomon, directeur général de la santé :

Le test était disponible le 22 janvier, il était déjà dans cinq laboratoires de CHU le 31 et dans vingt laboratoires hospitaliers le 21 février, date à laquelle on dénombrait très peu de cas en France.

A priori, 12 940 tests ont été réalisés jusqu'au 17 mars, 574 milles pendant le confinement et un 1,2 million depuis la sortie du confinement, avec un déclassement de biosécurité du niveau 3 au niveau 2 le 21 février, et le soutien de la Haute autorité de santé aux stratégies de test, le 6 mars.

En ce qui concerne les masques, je vous ai décrit l'évolution : l'audit demandé par la direction générale de la santé a mis en évidence en 2017 le fait que le stock, qui existait depuis les années 2003-2005, s'il n'avait pas diminué, était pour l'essentiel périmé. Nous avons eu la très mauvaise surprise de découvrir que la capacité de filtration de ces masques n'était plus garantie, sans parler de leur exposition à des impuretés ou à une contamination microbienne – voire pire, car certains étaient même attaqués par des rongeurs.

Comme vous le savez, l'EPRUS a fait l'objet d'une réorganisation : en 2016, il a rejoint l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) et l'Institut national de veille sanitaire (INVS) au sein d'une nouvelle agence, Santé publique France, qui est donc assez jeune, en effet. Sa vocation consiste à avoir une approche globale de la population. Elle est chargée de la prévention et de l'éducation à la santé – vous avez certainement en tête tout ce qu'a fait Santé publique France, notamment dans le domaine de l'éducation nutritionnelle, à travers le Nutri-score, ou encore la lutte contre le tabagisme : la mobilisation a été forte autour du plan national de santé publique. Elle assure également la surveillance de la population, mission assurée auparavant par l'INVS, ce qui donne lieu à de multiples points dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire. Enfin, elle exerce les fonctions auparavant dévolues à l'EPRUS, lequel avait vocation à gérer, premièrement, la réserve sanitaire, qui a donné lieu à une mobilisation humaine importante, deuxièmement, le fameux stock stratégique, où l'on trouve, outre les masques, certaines réponses médicamenteuses ou vaccinales. Mais, comme le soulignait Mme Fiat, un certain nombre d'autres équipements n'y figurent pas, et une réflexion est effectivement nécessaire, pour que nous puissions répondre encore mieux à d'éventuels besoins massifs des soignants dans les mois ou les années qui viennent.

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