Intervention de Éric Ciotti

Réunion du mardi 16 juin 2020 à 17h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, rapporteur :

Nous avons besoin d'être très précis et votre réponse n'a pas répondu à mes attentes sur la diminution du stock en 2018 et 2019 ? Chronologiquement, nous avons trois dates clés. Le 26 septembre 2018, le professeur Stahl dit à Santé publique France qu'il faut un milliard de masques, et l'agence adresse une note à la DGS. Le 3 octobre, une note de Santé publique France vous apprend que, sur les 600 millions de masques existants, 60 % ne peuvent plus être utilisés. Le 30 octobre, vous réagissez en ordonnant une commande à Santé publique France, car celle-ci est chargée de l'exécution et passe les marchés : 50 millions de masques, avec une option pour 50 millions supplémentaires.

Pourquoi, alors qu'on sait qu'il en faut 1 milliard et que, sur les 600 millions en stock, quasiment les deux tiers sont inutilisables, en commandez-vous seulement 50 ou 100 millions ? Est-ce bien la seule commande passée jusqu'à la crise de 2020 ? Vous avez évoqué les commandes massives intervenues en février et en mars, c'est-à-dire très tardivement – deux mois après la prise de conscience du fait que la crise avait commencé. Or c'est dans cette période que les masques font défaut, y compris pour les soignants, et que la propagation du virus s'accélère fortement et dangereusement. Que s'est-il donc passé ? Avez-vous demandé que les masques soient commandés, mais, pour des raisons budgétaires, une autorité, par exemple dans le cadre d'arbitrages interministériels, s'y serait opposée ? Je comprends la stratégie du stock tournant, mais précisément, elle aurait nécessité la commande de 200 ou 300 millions de masques chaque année, pour garantir la disponibilité et atteindre le milliard de masques.

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