Nous avons adapté nos moyens de réponse aux menaces majeures qui avaient été identifiées, en particulier en proposant dans le cadre du plan ORSAN une déclinaison et des exercices nécessaires dans l'ensemble des régions pour les différents risques. Il y a eu aussi l'élaboration d'un guide relatif aux situations sanitaires exceptionnelles.
Par ailleurs, en réponse à l'audit demandé par la DGS à Santé publique France, des moyens ont été mobilisés. Un audit a effectivement été réalisé par un expert indépendant, compétent pour juger de la qualité des 754 millions de masques que comptait le stock en 2018. Plus de 230 millions ont été détruits au vu de ces analyses, mais plus de 360 millions ne l'ont pas été : comme vous l'avez dit parfaitement, ils ont été de nouveau expertisés en 2020 et requalifiés en masques non sanitaires sur lesquels 142 millions ont d'ores et déjà été délivrés. Vous avez raison : il y a bien eu une demande d'expertise en urgence de la DGA et du Laboratoire national de métrologie et d'essais (LNE).
En ce qui concerne le rôle – difficile, je le conçois – des officines, nous avions estimé, avec le Conseil national de l'ordre des pharmaciens, que le fait de les mobiliser constituait une réponse optimale en termes de proximité, en raison de la connaissance que le responsable d'officine avait de ses collègues professionnels de santé. Nous avons adapté en permanence les flux, même si les choses n'ont pas forcément été faciles ; des tensions ont été constatées dans certaines officines, du fait de la difficulté ressentie par certains professionnels d'avoir accès aux masques. Il a été difficile également de répondre à des professionnels exerçant différemment – vous avez cité les kinés, avec raison, mais il y avait aussi un certain nombre d'intervenants à domicile. Nous avons en permanence tenté de corriger le tir en fonction des remontées de terrain que vous nous faisiez.