Effectivement, en 2011, une évolution de la doctrine est intervenue, s'agissant des stocks stratégiques et des stocks tactiques, par l'introduction de la responsabilité de l'employeur mais aussi en matière d'utilisation des masques FFP2.
En ce qui concerne la création de Santé publique France, vous entendrez demain un témoin extraordinaire, François Bourdillon, qui a été à la fois le préfigurateur de l'agence et son directeur général. Il vous donnera son opinion mais, objectivement, il y avait une certaine cohérence, si j'en crois les débats de l'époque, à ce que l'EPRUS rejoigne un établissement tel que celui-là, du point de vue aussi bien de la surveillance de la population que de la capacité de réaction face à un événement sanitaire. L'EPRUS, gère aussi la réserve sanitaire, qui fonctionne bien, avec des professionnels volontaires, qui souvent se projettent à distance ; ils ont fait des merveilles dans de nombreux départements. Certains points sont positifs ; d'autres doivent être revus, c'est évident.
Ce que je retiens de votre intervention, si vous me permettez de le souligner, c'est le fait qu'outre l'enjeu des masques, il y a aussi des équipements dans les stocks stratégiques, sur lesquels il faut se pencher, et d'autres encore qui n'y sont pas. Par ailleurs, certaines demandes ont évolué – je pense, par exemple, aux antidotes et aux antiviraux. Cela aussi fait partie de la réflexion générale qu'il faut avoir sur ce que doit être le stock stratégique de l'État, de quoi il doit être constitué, quel doit être son volume et quels sont les éléments manquants qui, au vu de cette crise, pourraient y être ajoutés.