Intervention de Jean-Christophe Lagarde

Réunion du mardi 16 juin 2020 à 17h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Vous avez fait état à plusieurs reprises des difficultés que nous avions eues à obtenir les masques commandés à l'étranger. Pourquoi ne pas être passé par les importateurs ? Nous avons bien vu que les centres commerciaux avaient été plus efficaces que l'État puisqu'ils ont été livrés plus rapidement.

Les EHPAD ont eu l'autorisation de recevoir des masques. Pourquoi trois semaines à un mois après, n'ont-ils pas été prioritaires au même titre que les établissements de santé alors que l'épidémie était susceptible de faire plus de dégâts dans ces lieux où étaient confinées des personnes fragiles ?

Si notre propre plan prévoyait des stocks de masques dans les administrations, dans les entreprises, dans les hôpitaux, j'imagine que les personnes chargées, au sein de l'administration, de prévenir les risques sanitaires, dont vous faisiez partie, pensaient qu'ils pouvaient être utiles : sinon, pourquoi les aurait-on prévus ? On a ensuite mis en avant le fait que l'OMS aurait dit qu'il n'y en avait pas besoin. En réalité, elle a insisté sur les gestes barrières et précisé que les masques étaient une précaution supplémentaire. En 2019, l'Académie nationale de médecine a recommandé le port du masque. Le Haut Conseil de santé publique a écrit : « La constitution d'un stock devrait être considérée comme le paiement d'une assurance que l'on souhaite, malgré la dépense, ne jamais avoir besoin d'utiliser ». Cette assurance, nous ne l'avions pas et nous sommes en train de le payer très cher : il n'est qu'à voir le bilan humain, économique et social. Il faut bien qu'à un moment donné, nous soyons capables de savoir pourquoi il n'y a pas eu de contrôle des stocks et de leur renouvellement afin qu'une telle situation ne se reproduise pas, car c'est aussi un des buts de cette commission d'enquête.

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