Les déstockages opérés à partir du stock stratégique, des importations et de la production nationale étaient évidemment destinés à l'ensemble des acteurs de santé. Il y a peut-être eu des difficultés de délivrance sur le territoire mais il n'y avait pas de volonté de privilégier un type d'établissement. Nous avons toujours été attentifs à protéger les personnes les plus vulnérables. Le plan pandémie de 2011 repose sur une démarche différente : il décline notamment les modalités d'accès au vaccin et aux antiviraux alors que nous n'en disposons pas pour ce coronavirus qui est marqué par une grande hétérogénéité, des formes asymptomatiques et des cas gravissimes.
Je le redis, le masque grand public constitue un geste barrière supplémentaire. Nous avons la chance d'avoir une production française de masques de qualité, réutilisables, à faible empreinte écologique et à moindre impact carbone. Les Français sont en train de s'emparer de ce geste barrière complémentaire – j'insiste sur le mot « complémentaire » car dans d'autres pays, on observe que les gens qui portent un masque ont tendance à oublier de se laver les mains et de garder leurs distances. C'est un enjeu d'éducation à la santé. Les solutions hydroalcooliques ont été intégrées dans la vie quotidienne des Français ; s'il en va de même pour les masques grand public, ce sera une grande avancée.