A-t-on adapté le discours sur les masques à la pénurie ? Voilà le fond de la question !
Il en est une à laquelle vous n'avez pas répondu : je ne comprends pas pourquoi vous avez expédié des masques en Chine pour aider ce pays quinze jours après avoir passé des commandes pour reconstituer vos stocks, au début du mois de février.
Le 29 février, vous déclariez : « Le port du masque n'est pas la solution grand public » ; le 22 avril : « j'ai toujours plaidé pour l'accès aux masques grand public » : quelle contradiction ! Comment se fait-il que nous ayons tant tardé alors que le monde se masquait, en Asie, depuis longtemps, mais également en Europe ?
Je m'interroge aussi sur l'utilisation que vous faites des études du Lancet. Quand cette revue publie en 2020 un article sur l'hydroxychloroquine, vous suspendez les traitements le lendemain ou le surlendemain, mais vous ne tenez aucun compte d'un autre article de 2003 montrant que le port du masque est le plus efficace des gestes barrière.
L'épidémiologiste britannique Roland Salmon a révélé que le modèle mathématique utilisé par l'Imperial College s'appuyait sur une interprétation fausse de la pandémie de grippe de 2009. Dans ces conditions, pourquoi l'avoir appliqué sans le critiquer ? Le fait qu'un membre de cette université fasse partie du conseil scientifique a-t-il joué un rôle ?