Les traitements à l'hydroxychloroquine ont toujours été réservés aux patients hospitalisés. Le président de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), médecin généraliste, vous a sollicité pour l'étendre aux soignants infectés. Vous n'avez pas donné suite à sa demande.
En Alsace, a été mis en place un protocole reposant sur un parcours coordonné entre établissements publics et privés. Quand je l'ai interrogée, la nouvelle directrice de l'ARS m'a répondu qu'il ne relevait absolument pas de sa compétence de prendre la moindre initiative en ce domaine et qu'elle attendait les orientations du ministère de la santé ou de la direction générale de la santé. Là encore, aucune suite n'a été donnée.
Pourquoi l'hydroxychloroquine, médicament connu depuis plus de trente ans, a été classée parmi les médicaments dangereux à partir du 15 janvier alors que toutes les études de pharmacovigilance démontrent – j'ai interrogé moi-même l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé – que 3 millions de comprimés ont été utilisés ces trois dernières années. Seulement deux décès ont été recensés chez des personnes qui en consommaient : pour le premier, la cause est une intoxication médicamenteuse volontaire ; pour le deuxième, qui concerne une personne très âgée polymédicamentée, la cause n'a pu être imputée à ce médicament en particulier. Cette décision brutale peut laisser croire que les patients mettaient leur vie en danger depuis de nombreuses années.