Vous n'avez pas répondu à ma question. Vous avez déclaré, le 17 mars, qu'en circulation active, le test PCR n'avait pas beaucoup d'intérêt. Il ne serait pas honteux de dire que vous avez évolué dans les jours qui ont suivi. Je ne cherche pas à vous mettre en difficulté, mas seulement à comprendre pourquoi vous avez attendu le 5 avril pour autoriser les laboratoires universitaires et vétérinaires à faire des tests. Pourquoi ce délai ? Pendant ce temps, un seul hôpital, à Marseille, réalisait à lui seul le quart des tests effectués en France !
Vous encensez le masque grand public, qui répond à la norme AFNOR, mais celle-ci est beaucoup moins exigeante que la norme EN 14683, qui vaut pour les masques chirurgicaux. Nous n'avons pas la certitude que les masques en tissu sont suffisamment filtrants pour éviter la transmission de gouttelettes de Flügge, de grosses gouttelettes ou de petits aérosols transportant des virions. Il faut que la population en ait conscience : cette norme a été définie dans l'urgence et rien ne nous garantit qu'elle protège contre la transmission des virus et des bactéries. Il y a bien longtemps que l'hôpital a quitté le monde du tissu pour celui des médias filtrants non-tissés. Cette norme va-t-elle être renforcée ?