Je veux, moi aussi, vous remercier pour votre action : face à une physiopathologie méconnue, les décisions sont souvent difficiles à prendre. Le confinement était effectivement nécessaire pour limiter l'engorgement des services de réanimation.
Vous avez rappelé l'importance de la transversalité dans la composition du conseil scientifique. Vous avez évoqué la transversalité horizontale, mais aussi verticale, entre l'échelon national et l'échelon régional. Pensez-vous qu'il faille pérenniser cette forme de transversalité ?
Professeur, vous avez été au cœur de la lutte contre le virus Ebola en 2014. Y a-t-il eu une évolution dans les stratégies de prise en charge des épidémies depuis lors ? J'ai l'impression qu'on s'est beaucoup focalisé sur les risques épidémiques grippaux et qu'on a un peu négligé les syndromes respiratoires. La stratégie qui consiste à ne plus dépister à partir d'un certain moment était connue et appliquée. Doit-on la faire évoluer ? D'un point de vue sociétal, nous n'avons pas la culture du port du masque, de la prévention, de l'hygiène. Doit-on progresser sur ces questions pour être mieux préparés face à d'autres épidémies ?