L'Institut Pasteur a mis au point un test PCR le 17 janvier. Comment expliquez-vous qu'il n'ait été effectif sur le terrain que si tardivement ?
On a le sentiment qu'il existe une controverse entre médecins et entre scientifiques au sujet de la pandémie. Certains y ont vu un risque grave et imminent, d'autres ont relativisé la gravité de la menace. De la même manière, on a observé des conflits de doctrines quant à l'usage des masques. Il y avait ceux qui y croyaient et ceux qui n'y croyait pas. C'est peut-être la raison pour laquelle certains avaient fait le choix de ne pas reconstituer le stock de masques.
Vous avez évoqué la question du commandement unifié et les difficultés éventuelles entre les ARS et les préfets. Que pensez-vous de la création d'un Conseil scientifique ad hoc, en plein cœur de la crise, quelques jours avant le confinement et comment voyez-vous son articulation avec Santé publique France ? On peut bien évidemment se demander si cela a été source de perturbations.