Vous avez évoqué la première épidémie de SRAS, un autre coronavirus, en 2002. Quels enseignements a-t-on tirés de cette épidémie ?
En 2003, nous avons fait face à une crise complexe avec la canicule. On se rappelle tous de l'appel du Professeur Pelloux, des chiffres publiés par Inserm – 19 000 morts – et du manque de matériel, notamment de ventilateurs. Y a-t-il eu des moyens mis en place, des enseignements tirés de cette crise et serions-nous prêts, aujourd'hui, en cas de canicule ?
En 2004, le plan blanc a été acté juridiquement. Cette réponse à un risque d'infection des soignés a-t-elle également pris en compte la protection des soignants ? Plus largement, pouvez-vous nous éclairer sur votre vision de la gestion des stocks stratégiques d'équipements de protection ?
Vous avez évoqué la mise à disposition de masques FFP2 pour tous les soignants. Les deux anciens DGS que nous avons auditionnés nous ont cependant affirmé que ce type de masque était réservé aux anesthésistes et aux pneumologues.
Quel est votre avis sur le déconfinement et le confinement ciblé ? Ce week-end, nous avons vu des images, en Allemagne, de quartiers ciblés confinés. En Chine, et alors qu'il y avait des masques, le confinement a été décidé. Le Conseil scientifique, avec le professeur Delfraissy, a démontré qu'il y avait une volonté éthique, sociale, sociétale, d'aborder de manière transversale le confinement afin d'agir en faveur de son acceptabilité.
Vous avez parlé de l'Ondam territorialisé. Ne pensez-vous pas que cela aurait conduit à une décentralisation massive, comme cela a été le cas en Italie, et à une configuration qui n'aurait pu être aussi efficace que la centralisation française ?