Vous avez évoqué la gouvernance territoriale et avez cité l'intérêt de la transversalité et d'un délégué interministériel. Au cours de cette crise, il y avait à la fois le Conseil scientifique, les différentes agences et plusieurs cellules de crise, à l'Élysée, à Matignon, à la Direction générale de la santé et à la Direction générale de l'offre de soins (DGOS). Était-il normal qu'il y ait autant de cellules de crise qui, de plus, ne communiquaient pas suffisamment entre elles ?
Je suis élue en Alsace. Ce fut la région la plus touchée au début de la crise et pendant plusieurs semaines. Le personnel soignant a été formidable mais les hôpitaux ont été saturés. Ne pensez-vous pas que nous nous sommes insuffisamment appuyés sur les médecins libéraux, ces médecins de première ligne qui ont été écartés à la fois du soin et du dépistage ? En Allemagne, ce sont les médecins traitants qui gèrent cette activité-là et il n'existe pas de brigade spécifique. Que pensez-vous d'un tel système qui paraît plus efficient ?
Concernant la thérapie, les médecins libéraux ont été empêchés d'utiliser certaines molécules. Ils n'ont pas été libres de leurs prescriptions. Qu'en pensez-vous ?