Nous avons reçu beaucoup d'alertes et de nombreux rapports expliquant que la France n'était pas prête à affronter l'épidémie. Malheureusement, il n'y a pas eu d'anticipation. Nous avions un déficit de moyens et de matériel. Nous pouvons donc nous interroger sur les délais de passation de commandes de matériel constatés après l'annonce de l'OMS.
En ce qui concerne les tests, les différents laboratoires ont été sensibilisés : les laboratoires publics d'abord, puis, les laboratoires privés et enfin les laboratoires vétérinaires. Cette vision en silo n'a pas permis de mobiliser toutes les ressources. Sans déclinaison et mobilisation locales, la stratégie de l'État ne peut être mise en œuvre. Ne pensez-vous pas, que les ARS pourraient être engagées dans la gestion locale des épidémies, notamment en travaillant avec les élus locaux, les professionnels de santé, le secteur de l'aide domicile et les préfets ? D'une région à l'autre, on constate, malheureusement, une grande disparité du fonctionnement de ces agences.
En 2013, il y a eu un changement de doctrine et il a été acté que les masques FFP2 devaient désormais être acquis par les établissements de santé. J'ai entendu vos propos sur la double responsabilité de l'État et de l'employeur. Toutefois, ne pensez-vous pas que la responsabilité principale relève de l'État, dans la mesure où il s'agit de la mise en œuvre d'une stratégie ?