La première période durant laquelle vous avez été ministre de la santé, de 2005 à 2007, a été marquée par l'importance accordée à la prévention sanitaire, caractérisée notamment par l'introduction d'exercices de préparation face aux risques, la tenue des « mardis grippe », ainsi que par la commande d'un nombre important de masques. Pensez-vous que cette culture de la prévention face aux crises a perdu de son importance ? Comment pourrait-on, à l'avenir, la revaloriser ?
Au cours de la même période, vous avez encouragé la constitution de capacités de production nationales, et une véritable industrie de production de masques a vu le jour. Par ailleurs, durant la crise liée à l'épidémie de covid-19, vous avez soutenu la production dans la région Hauts-de-France, en votre qualité de président du conseil régional. Quelles seraient vos recommandations pour que la France retrouve une plus grande souveraineté en matière de production de masques et, plus globalement, de produits de santé ?
S'agissant de la commande et de la livraison de masques durant la crise, vous avez dit rencontrer d'importantes difficultés. Vous avez par exemple déclaré au journal L'Union, le 12 juin, que, si c'était à refaire, vous le referiez, mais différemment. « Je savais que ce serait difficile, avez-vous ajouté, mais pas à ce point ». Pouvez-vous présenter plus précisément les obstacles que vous avez rencontrés et la manière dont, selon vous, ils auraient pu être supprimés ?