Je vous remercie en premier lieu d'avoir été, pendant cette crise, l'un des seuls à avoir évoqué la culture, qui représente un lien social fondamental pour le bien-être psychique de nos concitoyens, encore très en souffrance dans cette phase post-traumatique, qui ne fait que commencer.
Comme Jean Rottner, le président de la région du Grand Est, vous avez rapidement mis en place, dans les Hauts-de-France, des actions adaptées pour protéger les soignants et la population. Pourriez-vous revenir sur le fonctionnement de l'ARS, dont vous avez dit qu'il avait été fluide ?
Pourriez-vous nous préciser s'il y avait des lits vides dans les établissements privés de votre région, puisque de nombreux patients ont été transférés à l'étranger ou dans d'autres régions, par le biais de TGV sanitaires ?
En ce qui concerne la gouvernance enfin, il semble qu'elle se soit caractérisée par une organisation en tuyaux d'orgue et de vrais dysfonctionnements dans la transversalité entre les cellules de crise – Matignon, Élysée, DGS et Direction générale de l'offre de soins (DGOS) –, les différentes agences, le conseil scientifique et le comité Care. Pensez-vous que ces dysfonctionnements soient dus à des divergences au plus haut sommet de l'État entre le Premier ministre et le Président ? Ou à des carences du ministère de la santé ?
Enfin, que pensez-vous de la création du « comité Théodule » annoncé par le Président de la République, censé donner sa vision des événements, comme nous sommes en train de le faire ? Est-il normal d'être à la fois juge et partie pour évaluer une crise qui n'est toujours pas terminée ?