Bravo pour votre mémoire, visiblement plus précise sur des événements remontant à dix ou quinze ans que celles de personnes qui vous ont succédé au ministère.
En tant que président d'une région frontalière, que pensez-vous de la fermeture des frontières ? Aurait-il fallu la décider avant, ou le calendrier a-t-il été le bon ?
Il a été fait état devant cette commission d'enquête de conflits d'intérêts possibles impliquant des laboratoires pharmaceutiques, notamment au sein du comité scientifique. Dans vos fonctions de ministre, avez-vous pu identifier ce type de risques, et quelle réponse appellent-ils ?
Vous avez parlé de la garantie de commandes offerte par l'État à des entreprises nationales, dans l'idée de créer un écosystème producteur de masques. Lorsque s'est déclenchée la crise récente, nous avons constaté qu'il n'y avait plus de producteur de masques sur notre territoire, ce qui montre que cette garantie de commandes n'a pas fonctionné. Avait-elle été juridiquement formalisée d'une manière ou d'une autre, dans un document où l'État s'engageait à reconstituer les stocks stratégiques ?
Enfin, vous avez cité le plan « Pandémie grippale » de 2006, qui déclinait les règles d'usage des masques. En 2014, dans le dispositif ORSAN – Organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles –, il n'est plus question de ces masques. D'après vous, cela est-il normal ?