Vous avez été un grand ministre de la santé, et votre voix compte au plan national.
Vous avez esquissé au cours de cette audition votre vision du modèle de prévention des grandes crises : des agences de prévention autonomes ou indépendantes, dotées de moyens financiers stables. Ces agences doivent également être responsables : nous avons été surpris par le fonctionnement de Santé publique France, chargée d'assurer notre protection, qui s'est révélée n'être qu'une boîte aux lettres. Avant d'agir, elle doit rédiger des notes, demander des budgets, et attendre des réponses.
La responsabilisation concerne aussi le personnel politique. Nous avons été très étonnés d'apprendre que la ministre de la santé, Agnès Buzyn, n'était pas informée de la situation catastrophique des stocks. Ayant l'expérience des cabinets ministériels, je n'ai jamais connu cela.
Comment prévenir les grandes crises à venir ? Des amortisseurs sont prévus en cas de crise financière, nous connaissons une crise sanitaire, et la crise environnementale est devant nous.