Oui, mais les 15 000 morts dans les EHPAD n'étaient pas tous en Île-de-France, c'est valable ailleurs aussi. Nous avons eu des entrées en HAD selon de tout autres protocoles que les protocoles habituels de soins palliatifs, avec du matériel covid, c'est-à-dire des infuseurs, dont les débits sont moins précis que les pousse-seringues. Nous avons eu aussi parfois des entrées la nuit. Dans certains EHPAD – nous avons des photos –, le numéro de la HAD était collé directement sur la porte, et l'infirmière ou l'aide-soignante de l'EHPAD de garde de nuit téléphonait. Il y a bien sûr un médecin d'astreinte en HAD, qui faisait les prescriptions, mais ce sont les infirmières qui se déplaçaient pour voir le patient et démarrer le traitement – qui n'était d'ailleurs pas un traitement.