Je m'associe aux remerciements, que j'essaie par ailleurs d'exprimer en ce moment dans la rue, pour soutenir vos revendications.
Nous avons vécu en mars un manque de tests, de masques et de lits. En Seine-Saint-Denis, beaucoup de gens ont été retenus au maximum chez eux parce que les lits manquaient. Face à cette situation, Mme Buzyn déclarait le 30 juin : « À mon niveau, je n'ai jamais eu d'alerte spécifique de Santé publique France sur les stocks, ni en arrivant comme ministre ni après » et « Le ministre ne connaît pas les stocks des milliers de produits dont on a besoin dans notre système de santé ». Cela vous paraît-il crédible ? En mars, au moment de la généralisation de l'épidémie, aviez-vous des alertes, les avez-vous communiquées au ministère ?
Je fais partie de ceux qui pensent que la politique de santé publique suivie depuis quelques années, avec la recherche de rentabilité, a transformé cette crise épidémique en crise sanitaire. Quelle est votre analyse à ce sujet ? Et quelle est votre analyse de l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (ONDAM), c'est-à-dire du passage, en 1995, de l'idée d'adapter des recettes à des besoins à celle d'adapter des besoins à des recettes ?
Enfin, il y a de nouveaux cas de confinement en Espagne, en Suisse, en Allemagne, et il est fort possible que nous connaissions une nouvelle poussée épidémique à la rentrée. Pensez-vous que les hôpitaux, les personnels, le matériel soient mieux adaptés à cette éventuelle nouvelle vague qu'au mois de mars ?