Je vous remercie pour tous vos témoignages. Infirmière depuis vingt-cinq ans, je suis extrêmement sensible à vos propos et je partage des expériences assez semblables aux vôtres.
Ayant suivi les publications de la Société française d'anesthésie et de réanimation pendant la crise, je souhaiterais que M. Youinou me dise s'il a vu réellement appliqués, en réanimation, le renouvellement toutes les quarante-huit heures de l'arbre décisionnel de maintien ou non des soins, et l'installation d'un conseil d'éthique au sein des équipes. J'aimerais aussi avoir confirmation que le stock de midazolam a été mis assez rapidement sous contrôle en raison des quantités consommées dans les réanimations très longues, et que cela a imposé d'avoir recours à d'autres types de médicaments pour les sédations profondes en fin de vie.
Madame Petit, pouvez-vous nous confirmer qu'en HAD la protocolisation des actes de sédation en cas de détresse respiratoire existe déjà ? Pouvez-vous dire si les familles ont été impliquées dans les décisions ?
Madame Cornière, j'ai été très heureuse que vous ayez évoqué le sujet des sas de décompression pour les militaires. Depuis le 15 avril, je mène un combat de longue haleine, que je ne lâcherai pas, pour qu'un « sas de vie » puisse être proposé aux soignants qui ont été exposés à des décès massifs.