Si notre secteur était majoritairement masculin plutôt que féminin à 86 %, je suis sûr que nos rémunérations seraient largement supérieures. Parmi les pays de l'OCDE, en termes de rémunération des soignants, nous sommes au vingt-sixième rang sur vingt-neuf !
Les 300 euros d'augmentation nette que nous demandons ne permettraient que de rattraper le ratio du salaire moyen en Allemagne, qui est de 1,13 contre 0,95 en France. La question n'est pas de savoir si ces 6 milliards sont du « jamais vu » depuis dix ans, mais si cela répond aux attentes des personnels dont les carrières sont de moins en moins attractives. À l'Assistance publique, 800 postes d'infirmiers sont vacants. Pourquoi un jeune bachelier choisirait-il nos carrières sachant qu'il va travailler un week-end sur deux, les jours fériés et en alternance jour-nuit, que ses heures supplémentaires ne seront pas payées et qu'il devra les mettre sur un compte épargne-temps dont il ne saura que faire et dont les trois options de liquidation sont du vol avéré ?
Il faut rendre attractifs ces métiers essentiels et magnifiques !