La CFDT plaide depuis le début pour 25 % d'augmentation des salaires de toute la filière soignante. Cela correspond aux écarts de rémunération entre les hommes et les femmes. Il s'agirait d'une juste reconnaissance pour ces professions, féminines à 86 %, et cela représenterait bien plus que 300 euros.
À nombre d'années d'études comparable, le salaire d'une sage-femme accuse un différentiel de 400 euros avec celui d'un ingénieur. Ce n'est pas acceptable ! En début de carrière dans la fonction publique, une aide-soignante touche 1 529 euros et une infirmière 1 900 euros. Qui accepterait cela dans l'industrie ? Personne ! Dans la fonction publique hospitalière, un personnel de catégorie C doit atteindre le neuvième échelon pour que son salaire dépasse le SMIC, alors que l'État devrait être exemplaire avec ses personnels !
Non seulement les rémunérations doivent être sensiblement augmentées, mais les ratios qui bloquent les déroulements de carrière dans la fonction publique hospitalière doivent être supprimés. Pour une femme aide-soignante, ce système, ainsi que l'impact de la maternité, aboutit à des écarts avec les hommes de 15 000 euros sur une carrière. Ce n'est pas non plus acceptable !