Intervention de Lamine Gharbi

Réunion du mercredi 8 juillet 2020 à 17h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FPH) :

Des services entiers de réanimation, de huit à dix lits, ont été créés ; trois ou quatre malades ont été reçus. J'exclus, bien entendu, le Grand-Est, l'Île-de-France et les Hauts-de-France. Les autres territoires n'ont pas connu de saturation. La différence est notable : en situation de tension, on gère ; en situation de saturation, on transfère. Dans les régions d'Occitanie, PACA et Nouvelle-Aquitaine, les hôpitaux n'ont pas procédé à des transferts, mais à l'accueil de patients.

J'ai appris qu'une circulaire demandait aux établissements de constituer un stock de masques pour faire face à une éventuelle pandémie. Peut-être ne suis-je pas un bon directeur, mais je ne le savais pas.

Je gère un stock de masques pour le bloc opératoire. En bon gestionnaire, j'essaye de n'avoir pas plus de trois semaines de stock dans la mesure où la France se fait livrer en 24 heures. Passer d'un stock de masques destinés aux personnels du bloc opératoire à un stock destiné à l'ensemble du personnel n'est pas possible. Dans une clinique de 500 salariés, 100 travaillent au bloc et portent des masques. Avant la pandémie, les 400 autres salariés n'étaient pas masqués. Imaginer que j'allais prélever dans le stock de masques destinés au bloc opératoire pour les distribuer aux salariés pour qu'ils se protègent n'était pas possible. Je l'aurais fait si on me l'avait demandé de façon claire et répétitive. Je rappelle que nous recevons 300 circulaires par an ; certaines passent un peu à la trappe. Si l'on m'avait demandé de constituer un stock de masques équivalent à deux mois d'activité pour l'ensemble des salariés et des patients, je l'aurais fait mais je ne le savais pas.

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