Monsieur Gharbi, j'ai beaucoup apprécié votre appel – que vous appelez « votre réquisition » –, d'autant qu'il n'était pas systématique dans les établissements privés.
Je reviens à la doctrine de 2013. Je ne vous cache pas que, depuis le début des auditions, la question n'a jamais été bien claire. Nous voici face aux acteurs qui ont vécu ce changement de doctrine.
Monsieur Gharbi, vous avez eu la franchise de reconnaître que vous n'en étiez pas informé. Le document fait dix pages. Vous confirmez que vos établissements – plus de 1 030 – n'ont jamais eu connaissance de cette doctrine, qui a constitué un changement radical puisqu'elle confiait aux établissements, en période de crise, la responsabilité de la gestion des masques des soignants. Vous avez ajouté que si l'on vous avait donné des instructions claires, vous n'auriez a priori pas connu de freins financiers pour vous équiper en masques. Je reste perplexe dans la mesure où cette doctrine n'a fait l'objet, semble-t-il, d'aucune information auprès des personnes concernées, d'aucun rappel ni d'accompagnement. D'autres doctrines sont-elles élaborées sans être communiquées ? Avec le recul, pensez-vous normal et possible que la gestion de ces masques destinés aux soignants soit confiée aux établissements ? Pourriez-vous l'assumer et pensez-vous nécessaire de clarifier cette doctrine ?